En France, l’eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé.
Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent, destiné à en garantir la sécurité sanitaire, depuis le captage dans le milieu naturel, jusqu’au robinet du consommateur.
Pour être déclarée potable et être distribuée, l’eau doit répondre à un certain nombre de paramètres de qualité. Les exigences à respecter pour qu’une eau soit conforme à la consommation humaine sont fixées au niveau européen. Elles ont été transposées en droit français par décret et incluses dans le Code de la Santé Publique.
Ainsi, en France, les exigences de qualité sont classées en deux groupes :
- des limites de qualité pour les paramètres dont la présence dans l’eau induit des risques immédiats ou à plus ou moins long terme pour la santé de la population. Ces limites de qualité concernent, d’une part, les paramètres microbiologiques, et d’autre part, une trentaine de substances indésirables ou toxiques (nitrates, métaux, solvants chlorés, hydrocarbures aromatiques, pesticides, sous-produits de désinfection, etc...).
- des références de qualité pour une vingtaine de paramètres indicateurs de qualité, témoins du fonctionnement des installations de production et de distribution. Ces substances, qui n’ont pas d’incidence directe sur la santé aux teneurs normalement présentes dans l’eau, peuvent mettre en évidence un dysfonctionnement des installations de traitement ou être à l’origine d’inconfort ou de désagrément pour le consommateur.
Des analyses ont donc lieu à toutes les étapes régulièrement: aux sites de prélèvement sur eaux brutes (puits, sources), après traitement (en sortie de filtration ou après chloration), lors de son transport (aux châteaux d’eau) ou encore aux robinets (particuliers, industriels). Ces analyses sont exercées d’une part dans le cadre d’une auto surveillance interne à la Régie de l’Eau d’ECLA et d’autre part dans le cadre du contrôle sanitaire obligatoire et réglementé, mis en œuvre par l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bourgogne Franche-Comté, compétence de l’État. Également, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerrannée et Corse (AERMC) réalise des analyses sur des eaux brutes sur 3 des ressources : Villevieux, Moiron et Montaigu.
Tous les prélèvements et analyses sont réalisés par des laboratoires agréés pour le contrôle sanitaire des eaux par le Ministère chargé de la santé.
Les programmes de contrôle mis en œuvre par l’ARS, en application des dispositions de la Directive européenne 98/83/CE relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine et du Code de la Santé Publique, portent sur des paramètres microbiologiques, physico-chimiques ou radiologiques afin de s’assurer que les eaux sont conformes aux exigences de qualité réglementaires et ne présentent pas de risque pour la santé des consommateurs.
Vous pouvez consulter les données sur la qualité de l’eau de votre commune
- Sur le site du Ministère chargé de la Santé www.eaupotable.santé.gouv.fr. Les résultats du contrôle sanitaire de l’eau du robinet mis en œuvre par les ARS sont accessibles commune par commune.
- Les Agences Régionales de Santé publient également des bilans régionaux sur la qualité de l’eau du robinet. Ces documents sont mis en ligne sur les sites Internet des ARS, accessibles à partir de www.ars.sante.fr
Chaque année, l’Agence Régionale de la Santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté publie un document synthèse annuel de la qualité de l’eau sur chacune des unités de distribution de la Régie de l’Eau d’ECLA.
Les unités de distribution sont Lons Haut Service (Villevieux), Lons Bas Service (Revigny / Conliège), Moiron, Montaigu, Revermont, Conliège, Macornay, Vatagna.
Vous pouvez les consulter en cliquant ici :
Année 2021
Année 2022
FOCUS sur l’année 2022 : le nombre d’analyses réalisé est :
Nombre d’analyses effectuées en 2022 pour le haut service (HS) ou nappe de Villevieux
ARS |
AERMC |
ECLA |
Total |
|
Nombre |
42 |
4 |
69 |
115 |
Nombre d’analyses effectuées en 2022 pour le bas service (BS) ou sources de Revigny et de Conliège
ARS |
AERMC |
ECLA |
Total |
|
Nombre |
23 |
0 |
2 |
25 |
Nombre d’analyses effectuées en 2022 pour les eaux des sources de Montaigu
ARS |
AERMC |
ECLA |
Total |
|
Nombre |
8 |
4 |
48 |
60 |
Nombre d’analyses effectuées en 2022 pour les eaux de source de Moiron
ARS |
AERMC |
ECLA |
Total |
|
Nombre |
6 |
4 |
48 |
58 |
Nombre d’analyses effectuées en 2022 pour les eaux pompées de Trenal
ARS |
AERMC |
ECLA |
Total |
|
Nombre |
26 |
0 |
26 |
Vos questions au quotidien sur la qualité de votre eau au robinet
L’eau est issue d’un milieu naturel vivant. Au gré de ses voyages, l’eau se charge en divers éléments en fonction des milieux qu’elle traverse. Elle peut également être contaminée par certaines pollutions naturelles ou issues de l’activité humaine. Ces eaux brutes, captées dans les nappes ou les sources, contiennent parfois une forte concentration de micro-organismes. Puisque l’eau distribuée sert à boire et à préparer à manger, il est indispensable de neutraliser tous virus et bactéries pathogènes pour rendre l’eau potable et sans danger pour notre santé. Et, grâce à un large champ d’actions, le chlore permet d’être particulièrement efficace à la protection de l’eau contre les contaminants depuis l’usine de production d’eau potable jusqu’à sa distribution à chacun de nos robinets.
La réglementation des eaux de distribution en France répond à des normes drastiques, tout particulièrement en matière de microbiologie. Afin de garantir une eau saine aux consommateurs et plus spécifiquement aux populations les plus sensibles, telles que les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, les pouvoirs publics souhaitent que la teneur en « chlore libre résiduel » soit limitée entre 0,02 et 0,05 mg/litre au point de distribution.
L’eau acheminée jusque dans nos habitations peut parfois être qualifiée, par les consommateurs, comme ayant un « goût de javel ». Cela est dû au chlore qui se lie aux matières organiques pour les éliminer. De cette réaction naissent ce que l’on nomme les sous-produits de la chloration (SPC) qui participent à ce goût que l’on peut retrouver de temps à autre. Pour éviter ce désagrément, il suffit d’un geste simple : remplir une carafe d’eau et la placer, couverte, dans le bas du réfrigérateur. Au bout d’une heure, le goût aura été éliminé ! Pour plus d'infos
On ne retient bien souvent que les désagréments causés par une eau trop dure (appareils ménagers entartrés, linge rêche…,). Or, plus une eau est calcaire, plus elle est riche en calcium et en magnésium, indispensables à notre santé.
Le calcaire est une roche sédimentaire facilement soluble dans l’eau et qui se compose principalement de calcite ou carbonate de calcium et de carbonate de magnésium. Facilement reconnaissable à sa teinte blanche, il laisse de la poudre sur les mains lorsqu’on la touche. Il est très utilisé dans la construction de bâtiments ou dans les métiers d’art, mais il est également présent dans l’eau du robinet que nous buvons chaque jour.
En effet, avant d’arriver jusqu’à nos robinets, l’eau des sources effectue un long parcours sous forme de cycles sans cesse renouvelés. Elle traverse différents types de sols (nappes phréatiques alimentées par infiltrations d’eau de pluie) et se charge naturellement en sels minéraux et oligo-éléments essentiels à notre santé : phosphore, calcium, magnésium…
Ainsi, l’eau calcaire est une eau qui contient donc du carbonate de calcium et du carbonate de magnésium, ces deux oligo-éléments sont essentiels au bon fonctionnement de notre organisme, qui n’en produit pas naturellement.
Il n’existe pas de seuil maximal de concentration de calcium dans l’eau du robinet, une eau dure sera sans conséquence pour la santé, à l’inverse une eau trop douce risque de provoquer des carences en calcium et en magnésium. Une eau calcaire apporte la quantité de calcium et de magnésium dont le corps a besoin pour favoriser la consolidation des os, aider au bon fonctionnement des muscles et du système nerveux et prévenir les risques de maladies cardio-vasculaires ou d’ostéoporose. Pour plus d'infos
Le CVM est un produit chimique purement synthétique. Il n’existe aucune source naturelle de ce composé. Le chlorure de vinyle monomère est principalement utilisé pour l’élaboration (par polymérisation) du polychlorure de vinyle (PVC). Le PVC a de multiples usages, dont la fabrication de plastiques, canalisations.
Le chlorure de vinyle monomère est classé depuis 1987 comme étant un agent cancérogène pour l’Homme selon le centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Toutefois, ce classement a été établi sur la base d’études menées en milieu professionnel, avec des expositions par voie respiratoire à de fortes doses de CVM (industries du PVC et du CVM essentiellement.)
Les progrès des techniques analytiques ont permis d’inclure l’analyse de CVM dans le contrôle sanitaire de l’eau potable à partir de 2007. Dans ce cadre, des analyses du CVM dans l’eau sont réalisées, à la demande des Agences Régionales de Santé (ARS), par des laboratoires agréés au titre de l’article L. 1321-5 du Code de la Santé Publique et sont financièrement à la charge du gestionnaire de la production ou de la distribution d’eau. Ainsi, les analyses de CVM dans l’eau potable peuvent être réalisées dans différents cas de figure : dans le cadre du contrôle sanitaire classique, dans le cadre de la mise en œuvre de l’instruction d’octobre 2012 mise à jour par l’instruction d’avril 2020, en cas de risque sanitaire suspecté.
En cas de dépassement confirmé de la limite de qualité du CVM (0,5 μg/L) , le gestionnaire de la production ou de la distribution de l’eau doit mettre en place des purges dans les meilleurs délais dans les secteurs du réseau de distribution concernés et avertir l’Agence Régionale de Santé (ARS). Ces purges permettent de renouveler régulièrement une partie de l’eau en plusieurs points du réseau, afin de diminuer le temps de séjour de l’eau dans les canalisations en PVC et réduire significativement la teneur en CVM dans l’eau du robinet.
ECLA n’est pas concerné par la présence de cette substance CVM.
Les activités anthropiques génèrent du ruissellement et l’infiltration de molécules de synthèse qui constituent des micropolluants, que l'on peut retrouver dans nos ressources en eau potable.
Les métabolites sont les produits de la dégradation de molécules mères. Parce qu’ils peuvent représenter un risque égal voire plus important que la molécule initiale, ils sont de plus en plus recherchés depuis 2020 dans le contrôle sanitaire.
A ce jour 2 ressources d'ECLA contiennent des métabolites majoritairement issues de l'activité agricole dont les concentrations et/ou fréquence de présence de ces molécules dans l'eau potable restent inférieures aux seuils fixés par l'ANSES.
En effet la Régie de l’Eau d'ECLA a une politique forte en analyses d’eau renforcées sur des métabolites pour en cerner l’origine, et dans l’incitation vers des changements de pratiques agricoles par des actions incitatives auprès des agriculteurs exploitants dans les bassins versants des captages concernés.
L'eau des différents captages est conforme aux critères de potabilité.
Trouvez toutes les réponses à vos question sur https://www.cieau.com/
Vous retrouverez plus d’informations dans le chapitre « Des actions participatives consuites par la Régie Eau d’ECLA», relatées dans nos newsletters ainsi que sur nos pages dédiées aux actions et à la qualité de l'eau