Les économies d’énergie : priorité des élus

En pleine Coupe du monde de football au Qatar, le sujet qui mobilise le plus les responsables gestionnaires d’équipements sportifs est celui de la consommation d’énergie.
Cette flambée des coûts de l’énergie (gaz et électricité principalement) pose un problème majeur pour l’équilibre à court terme des finances des collectivités tant ce poste de dépense a grimpé en peu de temps (estimée entre x 2,8 et x 3,4 pour le budget consacré à l’électricité en 2023).
Pour ECLA, la facture énergétique – à consommation comparable- devrait bondir l’an prochain de 800 000€ à 1,4 M€
La conséquence budgétaire est immédiate : + 600 000 € de fonctionnement = – 600 000 € d’investissements. Et même -1 M€ si l’on ajoute les aides susceptibles d’être appelées.
 
Les élus communautaires n’ont heureusement pas attendu cette crise majeur et inédite pour agir. Leur action va simplement s’accélérer pour tenter d’amoindrir l’impact sur les finances de l’agglomération.
Ce mercredi, Claude Borcard, président de l’agglomération et Antoine Jaillet, vice-président en charge des sports, avaient invité la presse pour évoquer le sujet dans la salle spécialisée réservée aux différentes formes de boxe. De cette manière le décor était planté. En effet, grâce à un suivi minutieux exercé au quotidien par Éric Reibel, responsable à ECLA de l’énergie, l’état des consommations de la collectivité montre que les équipements sportifs sont les plus importants consommateurs en énergie. À eux tous, ils totalisent en effet 83% de la dépense énergétique totale.
Cette donnée a depuis longtemps été intégrée par les élus qui ont déjà agi – déjà sous la précédente mandature- pour réaliser des économies de fonctionnement. C’est le cas pour le remplacement d’ampoules d’éclairage dans les salles et les stades (municipal, Dumas, Macornay, Solvan et bientôt Courlaoux ainsi qu’Aqua’ReL).
C’est le cas encore avec le raccordement de plusieurs installations au réseau de chaleur urbaine qui propose un mix énergétique intéressant dont 85% est issu soit de la biomasse, soit de l’incinération des déchets dont les prix sont plutôt stables. Sont déjà raccordés le stade nautique Aqua’ReL et d’une partie du GEC-Cosec.
 
Les élus veulent en effet agir sur plusieurs leviers :
– la moindre dépendance aux énergies fossiles (gaz en particulier)
– la sobriété avec une baisse de la consommation (-10% espérés en 2023)
– le recours plus important aux énergies renouvelables avec production et auto-consommation.
 
Un audit énergétique est engagé. Il permettra de dégager plusieurs scenarii de rénovation thermique pour des salles, dans la perspective d’atteindre l’objectif de -60% de consommation énergétique donné par le décret tertiaire.
 
En ce qui concerne les économies d’énergie, Antoine Jaillet et Patrick Roy, directeur du service des sports, ont envoyé cette semaine un courrier aux clubs leur indiquant les premières mesures de baisse de la température dans certains équipements en fonction des spécificités de pratique, de l’heure, de l’âge des pratiquants etc.
Dans les gymnases par exemple, la température devrait être amenée à 16° avec une baisse progressive du chauffage en soirée et un arrêt en cours de nuit.
Les lieux de convivialité seront à 19° (ex. mezzanine du GES) tandis que les salles spécialisées connaitront une baisse de 1 à 2° variable selon le type de pratique.
Les douches en revanche sont maintenues comme d’habitude.
Dans les vestiaires, la température sera la même que dans la salle où ils se trouvent.
Il a été également décidé d’abaisser d’un degré (de 27° à 26°) la température du bassin sportif d’Aqua’ReL qui fait 2000 m3, le bassin ludique restant à sa température normale.
Cette baisse de 1° permettra d’abaisser de 5% la consommation.
 
Dans les autres domaines, la température des bâtiments administratif sera de 19°, cela inclut la médiathèque et le conservatoire. Les crèches resteront quant à elle à 21°.
 
Pour l’électricité, des efforts ont été portés depuis plusieurs années sur la gestion des éclairages. Les leds ont presque partout remplacé les anciennes ampoules plus énergivores.
Certaines salles équipées de leds sont programmées pour une variation de la luminosité : 150 lux pour les scolaires en journée, 300 lux pour les entrainements en soirée et 650 lux pour la compétition (critère fédération de basket pour la NM2).
 
Pour sensibiliser tout le monde à s’approprier l’effort commun, une communication sera diffusée prochainement à destination des adhérents des clubs pour les inciter à éteindre les éclairages dès la sortie des vestiaires ou des locaux communs. En attendant que les détecteurs de mouvement prennent le relais.
 
📸 De droite à gauche, Claude Borcard (Président d’ECLA), Antoine Jaillet (vice-président chargé des sports), Éric Reibel (responsable énergie) et Patrick Roy (directeur des sports)

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