Une zone humide recréée au Solvan

Mercredi matin a eu lieu la première visite, en guise d’inauguration, de la zone humide recréée le long du Solvan, entre le camping et le cheminement piéton qui part du pont situé derrière le GES et qui mène aux terrains de tennis.
À cet endroit, proche de la jardinerie se situait un ancien campement de gens du voyage abandonné depuis 8 ans environ, en friche mais encore imperméabilisé.
ECLA Lons Agglomération qui a en charge la gestion des milieux aquatiques a pris en mains ce dossier initié par la Ville de Lons, propriétaire du terrain.

Patrick Elvezi, Président d’ECLA, n’a pas manqué de rappeler le rôle de jacques Pélissard dans le partenariat de départ noué avec l’Agence de l’eau qui a financé 80% des travaux pour un montant total de 120 000 euros.
« Un site particulier pour une opération particulière » c’est ainsi que Patrick Elvezi a présenté l’opération de reconquête du milieu naturel qui s’est terminée mi-mai pour les travaux de terrassement. Ensuite il a fallu préparer l’espace pour que la nature reprenne ses droits.
Olivier Martin, directeur adjoint des services techniques a détaillé cette opération, ainsi que Sixtine Geoffroy, agent d’ECLA.

Ce secteur était identifié comme « coulée verte » sur les documents d’urbanisme de Lons mais il a fallu pour en arriver là creuser et évacuer la terre.
Le projet, désormais abouti, montre un cheminement piéton qui longe une zone où les joncs sont rois et où se sont constituées deux mares qui n’ont jamais été à sec cet été.

Alimentées par les eaux pluviales collectées, elles abritent maintenant toute une faune caractéristique des zones humides qu’a détaillé Vincent Dams (Jura Nature Environnement) dans ce qu’il appelle « un corridor biologique » : une dizaine d’espèces de libellules parfois inconnues du territoire comme le sympetrum méridional. D’autres « nouveaux habitants » ont été recensés comme le cuivré des marais, un papillon qui n’était pas observé à moins de 3 km du lieu auparavant. Citons aussi le lézard des murailles et l’alyte accoucheur, un crapaud qui était en déclin.
Des projets exemplaires comme celui-ci, de reconquête d’une zone humide en milieu urbain, Vincent Dams n’en connait pas d’autres dans le Département et très peu dans la région.

Le résultat est remarquable, offrant là après métamorphose du site un lieu de promenade pour les habitants du quartier du Solvan comme pour les usagers du camping, un espace pour la biodiversité ainsi qu’un bassin d’expansion en cas de crue.
L’entreprise Famy a procédé aux travaux de terrassement et d’évacuation de la terre dans des centres adéquats. L’entreprise Mugnier a réalisé la plantation végétale.

Pour Sébastien Bloyon, représentant de l’Agence de l’eau, « ici on a replacé un cours d’eau au centre des préoccupations et c’est vraiment le point fort de ce projet. »
Le résultat est remarquable et a fait dire au Président Elvezi que l’on pouvait maintenant réutiliser le nom de Vallon du Solvan pour qualifier ce site qui offrira de nombreux usages comme des balades pédagogiques pour les écoles et à coup sûr un but de promenade, un chemin de liaison, pour de nombreux habitants de la ville et de l’est lédonien.

Participaient à cette inauguration:
aux côtés de Patrick Elvezi et Jacques Pélissard, Jean-Yves Bailly, Maurice Gallet et Jean-Philippe Huelin, vice-présidents d’ECLA, Jacques Lançon conseiller communautaire et municipal ainsi que des élus de Perrigny et Courbouzon.

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